LA BELLE MORTE ET LA TUEUSE D’ENFANT, ÉPISODE 9, le drame se prépare

 

Cette fois Raymonde se rebelle, elle ne veut plus avoir à faire avec ce mauvais fantôme, elle lui demande de partir de cesser de lui raconter toutes ces horreurs.

Mais Marie Anne est un ectoplasme dur à convaincre, elle veut poursuivre, elle veut tout lui dire.

Raymonde n’est pas un curé, sa chambre n’est pas un confessionnal. Elle se bouche les oreilles, autant les récits amoureux de Marie Anne l’avait envoûtée, autant sa conduite avec ses fils lui répugne.

Elle a de la fièvre, s’agite, ses parents sont inquiets. La tuberculose n’est pas en cause, déclare le docteur.

Plus personne ne sait quoi faire

Mais peu à peu Marie Anne reprend son emprise, elle cajole, enchante, déculpabilise.

Elle sait se faire entendre de nouveau et elle raconte son mariage avec Antoine.

Finalement Marie Anne et Antoine Pelet décident de se marier et de légitimer Justin.

Il fait un magnifique temps lorsque Vincent Ruffié le maire accueille à la maison commune les deux amants diaboliques.

Lui a 53 ans et elle 44 ans, si ce n’est plus la beauté d’autrefois, il faut tout de même convenir qu’elle en impose encore. Elle est radieuse, fière et conquérante et dégage un brin de sensualité et d’érotisme sauvage. Malgré sa réputation sulfureuse, les hommes envient Antoine de pouvoir se glisser dans sa couche.

Il faut aussi convenir que depuis la mort de Jean et surtout la naissance de Justin, on entend plus guère parler d’elle. Certes le deuxième fils prend des dérouilles carabinées, est un peu pâlichon et maigrelet, mais finalement on ferme les yeux et tout va pour le mieux.

Magdeleine Bertrand la mère de Marie Anne est là? trônant sur son gros derrière en madone majestueuse. Elle opine de la tête comme un automate, si sa fille dit oui, elle dit oui ,si elle dit non, elle dit non.

Justin est dans son coin, propre comme un communiant, on lui donnerait le bon Dieu sans confession bien qu’il soit méchant comme une teigne avec son grand frère qui lui a pour mission en ce beau jour de s’occuper de sa vache.

Les témoins sont Ruffié Benoit, Ruffié Jean dit brijou, Ruffié Antoine et Dhers Marc dit Lauzeillou, tous sont non parent. Mais peut-on être sûr qu’ un sang commun ne les soude pas entre eux.

Ces deux là ont leur situation régularisée et Justin n’est plus Ruffié, mais Pelet. On festoie un peu pour la circonstance , mais pour une fois Marie Anne sait tempérer sa folie des grandeurs.

Tout irait donc pour le mieux à Orus dans l’ariège.

C’est allé un peu vite en besogne.

Le petit Joseph est toujours aussi mal traité, il présente des traces de coups, est revêtu de haillons et le plus souvent est dénutri.

Mais pour son malheur il est l’héritier de son père et aussi de son frère aîné. Cela Marie Anne ne le supporte pas, elle est calculatrice et commence à échafauder son plan machiavélique.

Il est temps d’ailleurs d’opérer car la famille paternelle de Joseph s’inquiète de voir leur petit fils dépérir ainsi. Accablé par les travaux domestiques c’est plus un valet qu’un fils, accablé de coups c’est plus un souffre douleur qu’un enfant.

Les parents paternels organisent un conseil de famille et décident de confier la tutelle de Joseph au sieur Vincent Vergnies. Évidemment rien n’alla de soit et les époux Pelet interdirent l’accès de leur maison à cet empêcheur de tourner en rond.

Cela rend d’ailleurs Marie Anne plus implacable, l’enfant est battu comme un vieux tapis, d’ailleurs un coup à la tête l’ensanglante et manque de le tuer.

C’est d’ailleurs l’acte de tuer que méditent les deux monstres. Ils ne s’en cachent pas et un jour dans un champs ils mettent au point la mort du petit.

Une voisine madame Marie Anne Dhers dit picounat entend la conversation suivante.

Lui : Tonnerre , je veux me débarrasser de cette saleté d’aveugle.

Je veux m’en défaire à tous prix

Je veux nettoyer la maison , coûte qu’il en coûte

Je veux le mettre au diable

Elle : Tranquillise toi, tais toi

La vache va bientôt vêler, tu l’amèneras à Pot Bidal avec Joseph.

Tu étrangleras ce dernier et quand il sera mort tu le jetteras au loin et nous dirons que la vache l’a tué.

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