UNE VIE PAYSANNE, ÉPISODE 56, la nièce maitresse

Commune de la Saulsotte département de l’Aube

Année 1875

Bien des année étaient passées depuis la guerre , les prussiens étaient repartis chez eux, la France s’était appauvrie mais se remettait doucement.

C’est maintenant le maréchal de Mac Mahon qui dirige la France, c’est un héros des guerres du Bonaparte. Il y a une assemblée, avec des légitimistes, des orléanistes, des bonapartistes, et des républicains, allez choisir dans une telle confusion.

A la maison Célestine était malade, cela faisait des semaines qu’elle se traînait, toussant beaucoup. Elle s’amaigrissait à vue d’œil, pourtant nous lui laissions les meilleurs morceaux. Lorsqu’elle toussait ses quintes de toux devenaient spectaculaires. Puis un jour elle cracha du sang dans son mouchoir.

On ne s’en inquiéta pas beaucoup, c’était sûrement normal. Elle n’avait plus goût à rien, ne souriait plus. Blanche, diaphane, maigre, ma fille lui reprenait sans cesse ses robes, ses seins qu’elle avait eu magnifiques n’étaient plus que peau distendue, lorsque je la caressais je sentais ses cotes. D’ailleurs même faire l’amour lui était désagréable, alors on arrêta.

Puis vint le jour où elle se coucha, ce fut une belle panique et l’on couru enfin chercher un docteur.

Celui ci nous l’examina sommairement, regarda ses glaires, la fit tousser, prit son pouls et posa quelques questions.

Il nous diagnostiqua la tuberculose avec une mort prochaine et rapide . Nous étions ainsi fixés, ce fut ma fille Joséphine qui la veilla et s’occupa d’elle, Joséphine n’avait que dix ans mais fit merveille, elle lui faisait avaler le peu de nourriture qu’elle acceptait, l’épongeait quand elle suait alors qu’elle grelottait . Elle ne pouvait la changer seule alors une voisine compatissante venait l’aider en cette tâche ingrate.

Cela dura tant et plus, cette maladie gagnait toujours et un jour Marie Célestine décida de cesser le combat. On fit venir le curé de la paroisse, il lui administra l’extrême onction, c’était du galimatias pour moi que cette imposition d’huile sacrée.

Tranquille avec son Dieu, elle nous laissa ma fille et moi, je ne savais où étaient ses enfants du premier lit alors on organisa le départ entre nous.

Mes fils m’assistèrent ainsi que ma famille de Verdelot.

J’étais bien seul et le soir lorsque je me couchais dans mes draps froids je faillis appeler Joséphine pour qu’elle se blottisse le long de moi. Mais comme je ne l’avais jamais fait du vivant de sa mère je n’osais pas en vertu d’une mâle attitude.

Je retournais à mes chers moutons et ma fille put reprendre l’école de l’instituteur Étienne Grenet au Courtioux.

Mais la mort de ma femme ne fut pas le seul événement marquant de cette année là. Je vous ai dit que ma famille était venue m’assister. Parmi elle se trouvait une nièce nommée Louise c’était la fille de Denise. Il se trouvait qu’elle aussi était veuve, alors entre veufs, on décida de s’entraider. Elle vint s’installer chez moi provisoirement.

Bientôt cette charmante prit possession des lieux et apporta un halo de lumière dans notre triste quotidien. Bien sûr au village cela jasa, elle était beaucoup plus jeune que moi et plus d’une fois je dus chez Noël le cabaretier me fâcher pour faire taire les allusions graveleuses.

Pourtant insidieusement sans que nous prêtions garde, elle et moi nous nous rapprochions. C’était normal nous vivions intimement, la maison était petite et elle me connut de la tête aux pieds. C’est elle qui me faisait mon repas et lavait mes chausses. Quand on vide le pot de chambre d’un homme c’est sûr on en connaît rapidement les secrets.

Ma fille vit cela avant moi et me reprocha mon attitude, mais je n’avais rien fait.

Un soir où nous nous savions seuls Louise me fit clairement comprendre que nous pourrions.

J’en avais bien envie mais c’était ma nièce. Ce fut elle qui me guida dans cette relation presque incestueuse. Elle s’allongea sur la table remonta son blanc jupon et laissa paraître le fruit que je devais manger.

Dès lors son statut avait changé de nièce domestique elle devenait nièce maîtresse. On jugea cela très mal mais elle comme moi on s’en fichait pas mal. Joséphine nous battit froid un bon moment et assista silencieuse à nos ébats nocturnes.

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