Autrefois fier soldat combattant les allemands
Maintenant maigre et tremblant
Dans ce long couloir triste il avance péniblement
Autrefois musclé et svelte, il enlaçait maman en plaisantant
Maintenant nu sous sa chemise hospitalière le regard errant
Dans ce long couloir triste il progresse titubant
Autrefois ouvrier fier et compétent
Maintenant fesses plates, jambes grêles , couche tombante
Dans ce long couloir triste il marche doucement
Autrefois nous enlaçant d’un amour permanent
Maintenant poussant son déambulant
Dans ce long couloir triste il peine en râlant
Autrefois œil vif et pétillant
Maintenant regard perdu et esprit divagant
Dans ce long couloir triste il chemine tristement
Autrefois et maintenant se mélangeant
Papa prend donc ton temps dans ce long couloir cheminant
Qu’il est triste de voir pleurer ses parents
Que d’émotion. Merci. Ce corps vieilli et dépendant renferme cependant l’étincelle de vie qu’il a partagé avec tous ceux qu’il a aimés; rien n’enlève cela, même disparu cette étincelle continue a réchauffer ceux qui l’ont partagée.
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Hélas c’est souvent le sort de nos parents et certainement le notre. J’ai vu et accompagné mes deux parents dans leurs vieillesses et leurs maladies et leurs décès, que c’était dur, jamais je ne m’en remettrait, que je suis contente de lire votre ode à la vieillesse, tellement peu de gens en parle, alors que moi j’aurai besoin d’en parler. Mon papa était pompiers de Paris, quel désespoir de la voir si diminuer !!! Ma maman était la joie de vivre et très forte physiquement et psychologiquement, grand désespoir de la voir si diminuer et si mal traiter parfois !!!! Merci pour votre poème, il est réconfortant de voir que des personnes sont autant touché que moi !!!!
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La fin de vie en milieu « hospitalier » est dégradante!
merci de faire toucher du doigt ce manque d’humanité des ces grands appareils qui soignent,guérissent, mais ne reflètent pas une image sereine de ceux pour qui la vie se termine.
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Ping : ODE A UN DÉPART | Arbre de vie
Qu’il est dur de voir partir ceux qui nous ont mis au monde ,élevés et aidés à faire notre entrée dans la vie ,en tant qu’aide soignante ,j’étais confrontée à la mort d’un service à l’autre en fonction des pathologies On entoure les familles le mieux que l’on peut mais quand il s’agit des siens ,c’est dur ,on est démuni ,on perd notre savoir ,on est plus que la fille de monsieur ou de madame .Quand le grand moment arrive que se soit à l’hôpital ou à domicile ,la peine ,et le vide sont là ,pleins de petits mots restent graver à jamais
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