CHRONIQUE 5 Jean louis TRÉMEAU 1745 -1803 et TRAMEAU François 1769 -1820

TREMEAU Jean Louis

1745 -1803

Né en 1745 Jean Louis n’avait que onze ans quand sa mère décéda, il en fut très affecté car malgré sa rudesse paysanne Marie choyait son petit dernier.

Il suivit bien entendu son père qui changea de vallée. Bien qu’il regretta son village natal ou vivait sa nombreuse parentelle il se fit à son nouvel environnement très rapidement.

Il assista au remariage de son père en compagnie de ses futurs demi6 frères et sœurs. Il rouspéta un peu quand il dut partager sa couche avec François LAZARDEUX le deuxième fils de sa belle mère. Il grandit comme tous les enfants de son âge, aidant aux tâches agricoles et fréquentant un peu la petite école du village .
Il préférait d’ailleurs garder les bêtes et rêvasser en plein air que de s’enfermer pour apprendre les rudiments du calcul et de l’écriture.
Les années passèrent et Jean Louis était maintenant un homme, il fallait penser à fonder une famille.
François fin connaisseur en la matière, lui trouva une veuve.
Elle avait 32 ans, Jean Louis presque 10 ans de moins, il n’était guère enchanté par l’arrangement mais son père ne lui demanda pas son avis.
La belle aurait pu être attirante mais 6 maternités en 10 ans avaient alourdi son corps. Le père François balaya la répugnance de son fils en lui expliquant que sa bourse était aussi opulente que ses seins et grivois lui dit qu’il aurait bonheur à s’y enfouir.

Jean Louis n’était guère convaincu, Jeanne était veuve depuis à peine un an et sa dernière, née orpheline de père n’avait que six mois. La Dupart comme on la nommait était donc à la tête d’une fratrie de 5 enfants.
Issue d’une famille de laboureurs du hameau Du Parc, elle s’était mariée il y a dix ans de cela avec un laboureur du même hameau.
Mariage où association paysanne afin de préserver les biens le mariage avait été féconds et assez heureux.
Après le décès de son mari, elle n’avait d’autre possibilité que ce remariage rapide, elle possédait quelques terres ,des instruments aratoires et des bêtes. Les terres étaient de petite taille , mais elle ne pouvait en assumer seule la gestion et l’exploitation.
Lorsque François, ancienne connaissance de son mari défunt vint la trouver pour lui proposer un arrangement elle tendit une oreille complaisante aux propositions du rusé.
D’ailleurs peu lui importait l’homme qui se présenterait, seul comptait la préservation du patrimoine et de la force du travail.
Les TREMEAU, considérés comme des étrangers, car n’étant pas originaires de la commune, étaient somme toute du même milieu, petits laboureurs et même souci de conservation de patrimoine.
L’affaire, car c’en était une se conclut rapidement
Le mardi 22 novembre 1768 le curé Coulon bénit les deux paysans, c’était son deuxième mariage de la journée . Bien que du même hameau les paysans ne firent pas bombance commune, les familles n’étaient aucunement liées
La noce au son d’un fifre et d’un violon se déroula à merveille, le vin de Bourgogne coula à flot et les convives repartirent passablement éméchés.
Jean Louis dansa une bonne partie de la journée et s’étourdit de vin et de nourriture s’en trop s’occuper de son épouse.
Puis le soir vint et les invités se retirèrent, les quatre aînés de Jeanne avaient pour cette nuit été placés chez son frère, la petite encore aux seins était restée avec sa mère.
C’est lorsque Jeanne découvrit un sein pour nourrir sa fille ,que Jean Louis admira pour la première fois la poitrine de sa femme, il en fut troublé.
Lorsque la petite fut repue Jeanne accrocha le paquet de lange à une poutre.
A la lueur d’une chandelle, elle défît ses cotillons et se glissa nue sous la couverture, plus experte que Jean Louis elle prit les choses en main et fit entrouvrir les portes du paradis à notre jeune ancêtre qui n’en demandait peut être pas tant
Jeanne au corps gras et aux seins lourds était lascive et s’y entendait en amour. Jean louis fut assidu et jeunesse oblige Jeanne se retrouva enceinte après deux mois d’union.

TRAMEAU François

1769 – 1820

Comme toutes ses grossesses celle -ci se déroula à merveille. Le 5 novembre 1769 Jeanne en rentrant de la messe ressentit les premières contractions. Elle pressa le pas et fit bien car à peine arrivée chez elle la délivrance arriva. Le chemin devait être fait, l’accouchement se passa rapidement et sans problème.
Lorsque Jean louis revint du cabaret ou il avait retrouvé son père et ses demi frères pour boire un coup, il se trouva être père.

A cette date trois génération de TRÉMEAU vivront sur la commune.
François l’ancien , laboureur au Bornoux, Jean Louis laboureur au Parc, et le petit dernier François .

Le lendemain accompagné de son père François, Jean louis emmaillota son fils pour le protéger du froid vif et se dirigea vers la paroisse du village pour le faire baptiser.
Cette promenade d’un enfant d’un jour pour le faire entrer dans la communauté chrétienne était souvent fatale au bébé. Jean louis dû marcher environ deux kilomètres dans le froid de novembre pour présenter son petit au curé LAIZON. Le parrain fut le grand père François et la marraine Françoise ROBIN une tante du coté maternel. Ils lui donnèrent traditionnellement le prénom de François.

Tout semblait donc aller dans notre communauté paysanne lorsque la grande faucheuse se présenta à nouveau.

Jeanne fit une mauvaise chute et s’empala la jambe sur une faux, la plaie était profonde et  l’on y mit des onguents. La guérison se fit attendre mais ne vint pas, début décembre 1771 elle fut prise de fièvre, la blessure s’était infectée, Jeanne agonisa longtemps et rendit grâce à dieu le 17 décembre 1771.
Le 18 décembre elle fut enterrée dans le cimetière de la paroisse, Jean Louis aidé par quelques paysans avait creusé la fosse. Elle n’était pas très profonde pour favoriser le passage de l’âme de la terre aux cieux.
A cette date Jean louis était nommé dans les actes manouvriers au Bornoux, en fait les terres que possédait Jeanne étaient très peu étendues et Jean Louis se louait dans des exploitations plus grandes.

Un conseil de famille  consacra le retour des terres de Jeanne DUPART dans la famille de celle ci et le placement des enfants de son premier lit dans l’ensemble de la fratrie DUPART et RAVISSOT.
Jean louis et son fils François retournèrent au BORNOUX chez son père et confia son petit âgé de 4 ans aux soins de sa belle mère Françoise qui allaitait sa demie sœur Marie.
Redevenir manouvrier chez son père et vivre sous le même toit engendra bien des conflits mais il fallait se plier en attendant de trouver une autre solution.

Comme de coutume la solution vint d’une veuve qui cherchait mari. En février 1773 Jean louis se remaria avec la veuve GALLY.
Marguerite avait 3 enfants et quelques terres.
Le jeudi 11 février 1773 , le père HOUDAILLE bénit en présence de la famille l’union des 2 veufs. Le père TRÉMEAU était toujours présent ainsi que Jean LAZARDEUX beau frère de Jean Louis. René LACOUR frère du premier mari de Margueritte et Adrien GALLY frère de l’épouse validaient par leur présence l’accord des 2 parties.

Jean Louis redevint laboureur au Hameau du Parc.
Le couple eut 3 enfants, la petite Reine en 1774 et des jumeaux Jean et Jeanne en 1778.
Seule Reine survécut.
Au fil des saisons les années s’écoulèrent, immuables.

François après avoir glané dans les champs s’occupa à faire paître les vaches ,puis grandissant alla ramasser les javelles avec son père. Il devint rapidement un bon paysan.

Il ne fréquenta pas la petite école, ce n’était pas dans les traditions familiales, il ne sut donc jamais signer son nom.
Son travail il l’avait apprit avec son grand père et son père, perpétuation des traditions ancestrales.
Souvent il se rendait au Bornoux ,conversait avec son Grand Père qui approchait des 70 ans, ce dernier travaillait encore tel un vieux cep donnant encore du vin.
Il y côtoyait aussi ses oncles et tantes, cela lui faisait bizarre ils étaient plus jeunes que lui.
Il atteint l’age adulte à l’aube d’une déflagration aux pieds des mont d’Auvergne,qu’ on était loin de prévoir.

Au- delà du cercle restreint de notre univers paysan ce n’était que fausse quiétude, l’orage menaçait.

VERSAILLES

1789

La révolution commença par une procession.
Les députés au nombre de 1200 devaient défiler derrière la maison du roi, le clergé de Versailles et les princes de sang, qui tenaient les cordons du Saint sacrement.

La reine dans une robe de soie passementée d’or était à quelques mètres du roi. Tout le monde était un peu perdu, les députés du tiers affublés d’un cierge qui leur a été remis tentèrent de se placer dans le cortège. Seul le duc de Dreux Brézé maître des cérémonies semblait s’y retrouver. La foule était immense et se pressait pour regarder le spectacle, ce fut le premier d’une longue série mais celui ci solennel et recueilli fut une réussite bien qu’émaillé par quelques incidents.
Le premier problème fut posé par le duc d’Orléans qui bien qu’élu député pour la noblesse alla se placer avec son ami Mirabeau, noble élu par le tiers.
Le roi intervint et Orléans reprit une place plus conforme à son rang, bien qu’il fit preuve de constance en refusant de se placer avec les princes du sang. Le roi fit la moue mais céda . Marie Antoinette fut offusquée, mais due elle aussi se faire une raison.
Le cortège s’ébranla enfin, Pierre de sa place ne rata rien du spectacle et fut au première loge
Le roi et la reine passèrent devant un groupe de femmes du peuple et même pourrait du bas peuple car ces dernières  outrageusement maquillées  avec des décolletés faisant paraître leurs charmes  étaient des filles de joie attirées à Versailles par l’afflux des députés.
Elle crièrent vivent Orléans, la reine se sentit insultée, tant sa haine envers son cousin était grande. Elle se tourna fièrement vers la foule attendant un soutien,mais cette dernière repris d’une seule voie » vive Orléans ». Première insulte d’une longue liste, la fière Autrichienne vacilla et fut soutenue par sa dame de compagnie la belle LAMBALLE. » ce n’est rien fit elle ». La cérémonie terminée la foule se dispersa.
Le lendemain 5 mais 1789 les états généraux commencèrent.

Mais comment en étions nous arrivé là.
Pourquoi un monarque absolu héritier d’une monarchie millénaire dut il faire appel à une telle assemblée, qui ne pouvait que  lui devenir hostile.

Dés les années 1770 le roi Louis XV et son conseil avaient chercher des solutions à la crise qui menaçait.
Le bien aimé s’efforça donc en sa fin de règne de trouver une parade à l’immense gouffre financier de l’appareil de l’état.
La banqueroute menaçait, la noblesse et le clergé ne payaient pas l’impôt .
Le tiers état supportait seul le financement de l’état mais il était au maximum de ses possibilités.
Avant que ne s’effondre l’édifice, un triumvirat de ministres tenta des réformes. Le roi les soutint mais le parlement qui se voulait souverain refusa de céder sur ses privilèges. Ce fut l’affrontement, le parlement dut céder par la force.
Ce n’était pourtant pas l’impôt pour tous mais déjà les privilégiés regimbaient

La variole vint au secours des parlementaires, Louis le Bien Aimé détesté sur sa fin ,alla rejoindre ses ancêtres à Saint Denis.
« Le roi est mort, vive le roi. »
Son petit fils Louis le seizième monta sur le trône, nullement préparer à sa charge, mené en bateau par sa plantureuse Autrichienne, il revint sur les réformes de son aïeul renvoya les bons ministres pour en prendre des mauvais et rappela les bons parlements.
Les finances ne furent pas assainies, aucune réforme sérieuse ne fut ordonner, l’état vivait d’expédients et de prêts.
Les parlementaires jubilaient, les courtisans et la famille royale dépensaient des fortunes.

L’aide accordée aux insurgents d’Amérique vint encore plus obérer les finances de l’état, paradoxe de l’histoire d’une monarchie qui aide à la création d’une république et qui en succombera

« Il pleut il pleut bergère, voici l’orage qui gronde rentre tes blancs moutons » .
La première dame de France jouait à la fermière à Trianon et frissonnait avec le beau FERSEN, pendant que son lourdaud de mari convoquait une assemblée de notables pour l’aider à solutionner le problème. Ces riches représentants de la France ne pressentirent pas qu’il fallait des réformes et ne virent pas beaucoup plus loin que leurs intérêts immédiats.
Rien ne sortit de cette première assemblée et une seconde ne fit pas mieux.
Les ministres des finances qui se succédèrent, LOMÉNIE de Brienne, CALONNE puis NECKER proposèrent des réformes, aucune n’aboutire
La convocation des états généraux devenait une évidence . Après maintes reculades le grand jour fut décidé pour le 5 mai 1789.

Nos paysans de Dun avaient- ils la prescience d’un tel mouvement, que savaient- ils de la crise financière ? Probablement rien, le roi était loin et on ne connaissait sa silhouette que grâce au revers des pièces . La libre circulation des farines ne les avait guère affectée et tout se déroulait au village comme les décennie précédentes.

La nouvelle de la convocation des états généraux ne bouscula guère la famille TRÉMEAU, aucun ne savait lire ni écrire et ils ne participèrent donc pas à la rédaction des cahiers de doléance. Ils ne participèrent pas non plus à l’élection des députés

Les états généraux commencèrent donc, les événements se précipitèrent, les choses n’allèrent pas dans le sens de la royauté .
L’assemblée réunie pour trouver une solution à la crise économique, voulut se prévaloir d’une ambition politique. Les députés restaient dans l’immense majorité des royalistes convaincus ,mais avec une dose de contrôle parlementaire, à l’anglaise.

La révolte parlementaire se transforma en émeute les 13 et 14 juillet
L’écroulement de l’édifice social ne les atteint qu’avec du retard, François l’aîné ne comprenait rien à ces histoires de députés frondeurs, Jean Louis plus réceptif s’inquiétait pour les biens . François plus jeune s’enflammait et discutait de longues heures au cabaret.
Un soir de juillet alors qu’il se trouvait au champs avec les siens, il entendit le tocsin. Il se précipita au village et apprit qu’une troupe de brigands se dirigeait vers Dun pour y massacrer la population. C’était absurde mais tout le monde s’enflamma et personne ne mit en doute l’information.
Les ondulations de la grande peur arrivaient dans le Morvan.

François et ses compères prirent les armes pour se défendre et décidèrent d’aller à la rencontre des brigands. Évidement, ils n’en rencontrèrent pas car ici comme ailleurs aucun complot n’existait pour massacrer la population.
Les paysans de Dun ne brûlèrent aucun château mais s’en prirent à un malheureux receveur des tailles qui avait eut la malencontreuse idée de voyager avec son épouse par ces temps troublés. Tout le monde était énervé et fort aviné, l’affaire se présentait mal pour le collecteur d’impôt.
Certains paysans voulurent mettre une tête à leur pique et d’autres trousser la belle bourgeoise. Heureusement pour la vertu de la dame et pour la tête du monsieur, le curé de Dun alerté, arrangea l’affaire. La robe de la dame fut seulement froissée et seul un sein apparut dans la bousculade , le receveur reçut une correction mais repartit vers Vezelay avec son chef sur les épaules.
Ce fut la seule manifestation de la grande peur.
François l’aîné et Jean Louis haussèrent les épaules devant les exploits du petit.

A Paris, la Bastille, symbole d’un pouvoir royal honnis était tombée et la royauté  mise sous tutelle des avocats de l’assemblée nationale constituante.

Au cours d’une nuit de folie les nobles s’étaient départis de leurs privilèges, puis les choses avaient suivi leur cours. On pouvait penser que la situation allait se stabiliser et qu’une monarchie constitutionnelle verrait le jour .C ‘était sans compter sur les forces en présence..
En octobre le peuple parisien, de nouveau insurgé? enleva le roi et sa famille pour les conduire à Paris . Le roi n’était plus libre.

Les députés cherchaient des solutions et se disputaient le pouvoir, les paysans avaient leurs travaux à effectuer et notre François cherchait une femme.

Il la rencontra le 14 juillet 1790, jour ou les jeunes s’étaient rassemblés pour fêter la prise de la Bastille. Journée fédératrice ou les paysans dansèrent et dressèrent un arbre de la liberté sur la place de Dun. Tout le monde était heureux. François courtisa une jeune femme du village de Montsauche et audacieux lui vola même un baiser

Les choses allèrent lentement, François le dimanche après la messe allait compter fleurette à sa conquête.
Ils décidèrent de se marier et eurent le consentement des parents. Alors commencèrent de longues tractations entre laboureurs avides.
Les TRAMEAU et les LORIOT n’arrivaient pas à se mettre d’accord
Les tractations furent mêmes rompues car en cette période troublée, les paysans tentèrent d’acquérir des lots de terre venant des biens du clergé mis en vente pour éponger la dette nationale.
Évidemment les meilleurs lots allèrent aux gros laboureurs, aux fermiers et aux bourgeois des villes. Les petits réussirent néanmoins à récupérer quelques parcelles. Le mariage de François et de Françoise tardait à venir tant leurs parents respectifs voulaient arrondir leurs biens.

C’est aussi à cette époque que François prit l’habitude d’aller se louer dans les grandes fermes céréalières de la Brie.
Ils partaient en groupes, les chemins n’étaient point sûrs, d’autant que la situation politique Française ne s’améliorait guère.
A l’assemblée nationale constituante s’était substituée une assemblée législative, puis une assemblée appelée : convention nationale.
Les luttes d’influence entre monarchistes tenant de l’absolutisme, les monarchistes constitutionnels et les républicains redoublaient de violence.
L’année 1792 vit l’ effondrement de la royauté et les débuts d’une guerre Européenne qui ne s’arrêtera que 23 ans plus tard.

Aux luttes entre les monarchistes se substituèrent les luttes entre républicains.
Girondins et montagnards se combattaient au sein d’une assemblée tremblante.

Les extrémistes arrivèrent au pouvoir et avec eux le règne de la terreur.
Chacun était menacé, tout le monde se méfiait de son voisin.
La famille royale fut décimée.

En novembre 1794 le patriarche remit son âme à dieu, il reçut les saints sacrements des mains d’un prêtre jureur, cela ne fit pas plaisir à son épouse mais un sacrement restait un sacrement. Il s’était éteint en présence de son fils aîné Jean Louis et de Louis son plus jeune. Pierre LEGER, le maire du village était venu au Bornoux pour constater le décès. Il dressa l’acte aussitôt .

C’était la fin d’une époque, c’est lui qui avait déplacé sa famille de Bazoches sur Dun . Jean Louis devint chef de famille, mais il n’avait pas l’aura de son père.
François fit donc comme il l’entendait et se maria avec sa Françoise.
A la tête de l’ état, les choses avaient également évolué, la terreur avait cessé avec la mort de Robespierre. La convention thermidorienne avait prit le pouvoir.

A Dun les choses ne changeaient guère, le vent de la liberté n’avait pas beaucoup soufflé dans la direction des paysans et les fruits de la vente des biens nationaux ne leurs apportèrent que très peu .

Chez Jean Louis petit laboureur au hameau de Parc, la situation était la même qu’avant la révolution, peu de liquidité, la vie au jour le jour. Ce n’était certes pas la misère, mais l’exploitation était petite et son fils François se louait donc et migrait à la belle période. Louis le cadet suffisait à aider son père.

La vie du foyer de François fut donc rythmer par cette migration, il avait bien proposé à sa femme de s’installer en Seine et Marne mais rien n’y fit, jamais elle ne céda. Les départs furent douloureux mais à chaque retrouvaille ils retrouvaient l’ardeur amoureuse des débuts de leur union.

Ils attendirent quand même longtemps avant d’avoir un petit. Ce dernier arriva en février 1802. On le nomma Jean Louis comme son grand père.

La révolution était terminée depuis longtemps, les thermidoriens après avoir gouvernés presque 5 ans s’en étaient retournés à l’anonymat.

La France était exsangue économiquement, mais la gloire d’un petit général avait rejailli sur elle.

L’Italie retentissait du bruit de ses bottes et de sa gloire et L’Autriche marquait le pas. Éloigné en Égypte, il en revint vaincu mais couvert de gloire.

Son sabre balaya les avocaillons, il prit le pouvoir.

Une nouvelle campagne foudroyante et les autrichiens plièrent à nouveau. Les Anglais esseulés , signèrent la paix

Le grand Bonaparte eut quelques années de tranquillité pour construire la France.

Jean -Louis l’aîné, ne côtoya guère le petit Jean Louis, il décéda entouré des siens en 1803.

Les terres qui appartenaient à Jean Louis et à sa femme Marguerite allèrent à Louis TRAMEAU.
François né de la première femme de Jean Louis , fut écarté du partage des terres et n’eut qu’une maigre compensation.
Le droit d’aînesse n’existait plus.
La propriété ne le retenait plus dans la région et ses séjours en Seine et Marne s’allongeaient
Le couple eut une fille en 1805, ils la nommèrent Marie.

Il est à noter que lors de l’arrivée de François TRÉMEAU à Dun les Places l’orthographe de notre nom commença sa mutation vers notre orthographe actuel, le É se transformant en A.

François né à Dun en 1769 se nomma TRAMEAU, mauvaise compréhension du curé, faute d’écriture ou accent différent de Bazoche à Dun ?

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