LE MARIAGE DES ENFANTS DE BENOIT RIGOLET ET DE MARIE DU TASTET

Benoit et Marie se sont donc mariés à Coex dans la province du Poitou en 1687, cette union très prolifique eut pour cadre Coex et Apremont dans l’actuelle Vendée.

Notre très fertile Marie donna 12 enfants à Benoît, la souche devait être bonne car la plupart survécurent aux aléas de l’enfance.

Autant d’enfants permirent la réalisation de jolis mariages, alliances renforçant le réseau social et commercial de Benoît. Les damoiselles Rigolet s’unirent à des maîtres et les sieurs Rigolet se marièrent à des damoiselle , fille de Maîtres.

Pas un seul ne se mésallia, union bourgeoise arrangée par les parents, ces couples furent-ils heureux ?

Nous allons maintenant étudier ces différentes unions en prenant les enfants par ordre de naissance.

Henriette née en 1690 s’unit à Louis Couturier le 22 septembre 1713 à Coex. Notre marié originaire de Champs Saint Père en Vendée est sieur de la Robinelière fils de maître Louis également sieur de la Robinelière.

Joli nom au doux parfum de noblesse, mais que nenni, juste une terre située vraisemblablement vers le village de Landevielle.

Passons maintenant à Benoit né en 1691, il convole en 1720 à Saint Paul Mont Penit toujours en bas Poitou. Il est maintenant procureur et notaire du comté de Palluau et se fait nommer sieur de la Rochette, du nom d’une terre qu’il possède près d’Apremont.

La mariée née vers 1696 est fille de Jean Cantin sieur du Vigneau, vraisemblablement maître chirurgien juré. L’endroit où se trouve la terre du vigneau est incertain car le toponyme est très fréquent en Vendée.

Etienne né en 1694 est lui aussi maître et est devenu sieur du Plessis d’une terre que nous ne situerons pas sous peine de nous tromper car on se doute le vocable est très répandu.

La mariée Geneviève Thérese est fille de maître Mathieu Villier (ou de Villier ) maître apothicaire de son état. Les Villier sont une famille de bonne bourgeoisie implantée à Saint Gilles sur Vie.

Marie Anne née en 1695 épouse maître Baudon de la Thibaudière, la terre de ce dernier que l’on pourra en toute vraisemblance placée vers la commune de Palluau . Le nom encore une fois est magnifique mais sent bon la terre Vendéenne.

René né en 1698, se nomme sieur de la Largerie, terre qui n’est qu’une exploitation agricole près de Coex. Lui aussi ne déroge pas à la coutume familiale et se marie avec une fille de bourgeois nommée Marguerite Anne Baudon, fille de Maître Etienne et d’Anne Birotheau. Le mariage a lieu à Coex en 1719. Il est à noter que la sœur de René s’est mariée avec un Baudon sans que je puisse certifier la parenté car les actes pour les années concernées sont manquants. Il est toutefois probable que René Baudon de la Thibaudière soit de la même famille que Marguerite Anne.

Terminons avec Jeanne Thérese née en 1700, la petite dernière de la fratrie se mariera en 1715 à Coex à l’âge avancé de 15 ans.

Le promis comme on pouvait bien le penser fut le nommé Jacques Dorion fils de Maître Jacques Dorion notaire et de Marguerite Baudon ( tient tient cela ne vous rappelle rien ?).

Jacques est nommé sieur de la Nolière, encore une terre difficilement localisable car plusieurs pourraient correspondre.

Il existe une nombreuse postérité à ces mariages mais les appellations de Maître disparaîtront peu à peu. Pour la descendance me concernant, le sang bourgeois des Rigolet retourna à la terre.

On voit donc dans cette étude que le déterminisme social, professionnel et familial est un critère prépondérant dans le choix des conjoints.

NOTA : Pour mon malheur, les archives d’Apremont commence en 1737 et celle de Coex ont un blanc pour les années 1723 et 1724.