VIERGE AU MARIAGE OU PAS ?

PHOTO 1 un autre 16 ème avec une de mes 8 èmes

Alphonsine Bonnot, mon arrière grand mère avec  ses 2 garçons fruit de son mariage avec Louis Chanu et Thérese Bonnot ma grand mère maternelle. Photo prise à Sablonnières 77 ou à La Chapelle Véronge  77  vers  1902

 

En théorie nos aïeux devaient arriver chastes au mariage, ( surtout les femmes d’ailleurs ). Mais comment des jeunes hommes et des jeunes femmes en pleine explosion hormonale pouvaient- ils résister à la tentation .

L’exposition des corps nus n’était certes pas banalisée en cette époque, les mini jupes, les jeans moulant ( façon orteil de chameaux ) n’étaient pas d’actualité. Mais l’attirance entre les êtres en était peut être plus forte. Nos paysans n’avaient qu’une envie, trousser ces longues robes et goûter au plaisir de la chaire et nos paysannes affolées par les corps musculeux de ces travailleurs manuels devaient plus d’une fois cacher leur humide confusion.

Le spectacle des animaux libres d’amour, des gémissements qui sortaient des alcôves des couples autorisés, des lavandières courbées à la rivière, des corps nus surpris à la toilette, des odeurs corporelles parfumées de foin des soirs de moisson, des corps frôlés lors des danses paysannes attisaient l’envie. Les caresses solitaires suffisaient elles à étouffer la fièvre qui montait des corps.

L’Église, avait elle au cours des siècles réussit à museler le désir des paroissiens en jetant l’opprobre sur les conséquences un peu trop visibles de ces corps fertiles et en condamnant le geste d’Onan, rien n’est moins sur.

Qu’on en juge à présent par une petite investigation dans le quotidien de mes ancêtres du 19ème siècle.

Commençons par mes arrière-grands-parents

Alphonsine Bonnot née le 27 juin 1873 à Jouy sur le Morin ( 77 ) met au monde ma grand mère Thérèse à l’age de 19 ans, elle est fille mère et ne se mariera que 5 ans plus tard.

Amour paysan, amour contraint ?

Même génération, presque même lieu.

Louise Groizier née le 25 février 1862 à Verdelot ( 77 ) met au monde un petit garçon le 9 octobre 1883, elle a 21 ans et n’est pas mariée .

L’enfant est déclaré par le grand père maternel et nommé Achille.

Elle ne reconnaît l’enfant que le 28 janvier 1884 , allez savoir pourquoi ? .

Mon arrière grand père, Jules Perrin reconnaîtra l’enfant le jour du mariage avec Louise soit le 28 novembre 1885, donc 2 ans après la naissance.

L’enfant était il le fruit d’un autre arbre ?

Sur mes 4 arrière-grands-mères, 2 n’étaient plus à l’évidence vierges à leur mariage, quand aux 2 autres avaient elles été plus sages ?

La génération d’avant est visiblement très sage, aucune consommation apparente avant le mariage , ouf l’honneur est sauf…..

Reprenons le cours du temps

Agathe François née le 5 mars 1800 à Verneuil L’Etang ( 77 ) met au monde une petite fille nommée Victorine le 31 mars 1821.

Le mariage avec mon quadrisaïeul Jean Louis Trameau a eu lieu le 27 mars 1821.

Agathe devait être un peu gênée dans sa robe de mariée et la nuit de noce a dû être calme.

J’imagine la tête du curé.

Toujours ma branche paternel

Victorine Tondu naît le 11 mai 1840 à Lizines ( 77 ), les parents se nomment Victor Tondu et Geneviève Beaumont, âgés de 27 et 23 ans, ils se marièrent le 19 novembre 1839. Calculons bien, le compte ni est pas.

Quand à mon ancêtre Marie Rose Ruffier elle fut fille mère à 2 reprises, une première fois à l’age de 19 ans et la 2ème fois à 25 ans. On peut convenir d’une première erreur mais la seconde témoigne sûrement d’un tempérament hors du commun.

Laissons le bénéfice du doute à mon aïeule Denise Torpier qui mit au monde en septembre 1815 un petit garçon nommé François Denis Autréau seulement 8 mois après son mariage avec Jacques Denis Autréau.

Mais notre brave Denise avait 27 ans lors de son mariage que de tentation et de frustration d’attendre aussi longtemps l’amour. La question demeure, petit prématuré ou bien le feu de l’amour à la veille des noces ?

Donc 4 de mes quadrisaïeules sur 12 ont connu l’amour avant la sanctification de Mr le curé.

Je poursuivrai cette petite enquête au 18ème siècle quand mes données généalogiques seront plus étoffées.

4 réflexions au sujet de « VIERGE AU MARIAGE OU PAS ? »

  1. Ping : RETOUR SUR UNE BELLE ANNÉE DE GÉNÉALOGIE ET D’ÉCRITURE | Arbre de vie de Camantonoé

  2. Merci infiniment, j’ai apprécié ce récit qui démontre la situation de la femme à cette époque. Ici, au Québec, je pense qu’à partir de 1980. Les filles-mères n’étaient plus pointées du doigt. Dans le passé, les gens étaient silencieux quand un fille de la famille était enceinte. On la mariait avant qu’on s’aperçoivent de l’état de la jeune fille ou on les cachait dans une maison pour fille-mère. ou comme chez vous, elles devaient subir les commentaires des voisins.

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  3. bien écrit et bien dit, je viens de trouver la même chose chez mon trisaieul qui a reconnu le jour de son mariage l’enfant naturel de sa future femme, chapeau !

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