En cette fin du mois de mars, notre promenade nous avait portés dans un endroit calme et charmant du pays Charentais.
Ceint de murs de pierres, ombré par quelques arbres, l’idyllique endroit nous apparaissait.
Faisant grincer une vénérable porte en fer forgé, nous pénétrâmes dans le lieu divin.
Nous nous mîmes à cheminer au milieu de belles allées, la magie du lieu opéra en nous et d’une conversation vive et enjouée nous passâmes à des chuchotements respectueux du silencieux endroit.
Longeant les allées, les demeures des maîtres des lieux se dressaient, grandes ou petites, en pierre ou en marbre, propres ou sales, fleuries ou non fleuries, effondrées ou se dressant fièrement.
Certaines arboraient fièrement le nom des occupants d’autres étaient anonymes.
Mais riches ou pauvres, la mort comme point commun les liait.
La sérénité du lieu nous invita à deviser sur notre avenir commun et le choix de notre ultime foyer.
Sépulture chrétienne, crémation païenne, jardin du souvenir, répartition des cendres dans un lieu familier, endocannibalisme, ( non je plaisante ) tout y passa, chacun avec son opinion et sa conviction profonde.
En devisant nous nous étions écartés des magnifiques caveaux en pierre, chapelles vaniteuses où les différentes conditions humaines se prolongent dans l’architecture funéraire. Nous nous retrouvâmes devant des sépultures plus modestes, l’une d’elles la plus simple attisa notre curiosité. Une simple croix plantée à même la terre, petit endroit délimité de pierres des champs. Dépassant par sa simplicité la beauté des fières demeures du voisinage.
Une inscription nous rappela que nous connaissions l’habitant du lieu.
Ce dérisoire morceau de terre, nous incita au recueillement.
Frêle enclos dérangé je me penchai pour remettre une pierre dans son alignement quand stupéfait, je soulevai une partie de boite crânienne humaine d’un ancien habitant des lieux.
Macabre découverte, inédite pour moi visiteur invétéré des cimetières.
Ossement blanchi, confondu avec un simple caillou à qui appartiens- tu ?
Jamais nous ne le saurons et par ces quelques lignes et cette ultime photo, je t’adresse cher inconnu une simple prière.
Nous remîmes en place la pieuse relique et poursuivîmes malgré notre émoi notre printanière et bucolique promenade .
Nota : Je ne mentionne évidement pas la commune, mais ce charmant village est baigné par la Charente et possède une belle église, vous n’en saurez pas plus.
Au demeurant le cimetière est très bien tenu et le cantonnier municipal ne peut être incriminé.
Cette aventure vous est- elle déjà arrivée ?
Hé oui j’ai déjà trouvé des ossements ressortis de terre dans un cimetière, c’est triste. ….
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