UN PHOTOGRAPHE ROCHELAIS

 

Les noms, les familles, les êtres s’enfoncent avec le temps dans la brume de l’oublie.

Il en est de même et pourquoi en serait-il autrement des devanture de nos magasins. Elles disparaissent au grès des reventes, des faillites, des décès ou des agrandissements.

Le centre ville de la Rochelle avec ses vieilles rues, ses arcades et ses cours secrètes, n’échappe pas à la règle.

Au 24 et au 26 de la rue du Palais au temps du tramway, des crinolines, des matafs et des coiffes bretonnes? existait un commerce tenu par une famille dont je vais vous narrer l’histoire.

Le nom qui ne vous dira sans doute rien, surtout aux plus jeunes, a été rendu célèbre par l’un des membres de cette famille étonnante. Mais je ne vous dévoile rien à son sujet pour l’instant car nous y reviendrons.

Notre histoire démarre le 12 mai 1796 dans la famille de Nicolas Cognacq aubergiste et marchand de bois, implantée sur les quais du port de Saint Martin de Ré. A cette date lui et sa femme n’ont encore pas d’enfant, alors l’arrivée de celui qu’ils vont prénommer Jacques va les ravir de joie.

Jacques grandit en arpentant les quais, en observant les files de prisonniers de la citadelle, bagnards en partance, et en scrutant le lointain des voiles multicolores des bateaux de pêche.

Mais il n’est pas de ceux qui partiront en mer où qui crèveront dans les marais, non il va à l’école et devient greffier au tribunal de commerce.

En 1815 il épouse la fille d’un marchand, Marie Anne Braudon, ils ont dix neuf ans tous les deux.

Le 9 octobre 1817 notre orfèvre, et oui car il a aussi cette profession,  et son épouse ont un premier fils qu’ils nomment Jacques Théophile. Le grand père est devenu propriétaire. Ils ont déjà eu une fille et ils en auront bientôt une deuxième.

La vie s’écoule paisible dans la grande île océane, Jacques Cognacq est à la fois orfèvre et marchand et fait parti de la bourgeoisie Rhétaise.

Le 19 mars 1837 sa femme décède dans sa quarantième année. Mais il ne reste pas longtemps veuf et convole le 10 septembre 1838 à Ars en ré avec Anne Louise Fanny Button. La mariée n’est plus de la première jeunesse car elle a 36 ans, elle est la fille d’un capitaine de navire de commerce maintenant décédé.

Une semaine après son père c’est son fils qui se marie, la particularité c’est que par ce mariage il devient le beau frère de son père , car son épouse Anne Mélanie Button est la jeune sœur de Fanny Button. Le mariage a lieu aussi à Ars en ré commune de domiciliation des deux sœurs. Mélanie est née à Marennes d’Oléron le 4 avril 1815.

Est-ce le fils qui a fait découvrir sa femme à son père ou bien le père qui a présenté sa future belle sœur et belle fille à son fils.

Vous l’aurez bien compris le fils devient le beau frère de son père.

C’est le père qui va avoir un fils en premier, Théodore Ernest Cognacq naît le 02 11 1839 à Saint Martin, Jacques est greffier au tribunal de commerce d’ île de Ré. C’est ce personnage qui va devenir célèbre mais nous y reviendrons plus tard, l’étude portant plus sur son frère aîné et ses futurs neveux.

Mais le fils Jacques Théophile riposte si l’on puis dire, par la naissance de son premier fils Jacques Théophile le 14 janvier 1840.

Le fils a repris la profession du père, il est bijoutier dans la grande rue de Saint Martin.

Dans le début des année 1840, Jacques quitte l’île de ré pour s’installer à Marans aux portes du marais Poitevin. Il y devient agent de change

Il s’y installe avec sa femme , son fils et sa fille Madeleine qui en 1843 s’y marie avec un propriétaire se nommant Philippe Bonnard.

Les affaires ne notre agent de Marans ne sont pas fleurissantes, et pour faire pendant à ses mauvaises affaires, il a le malheur de perdre son épouse Fanny Button en 1850 .

C’en est trop pour lui et Jacques Cognacq se suicide le 24 janvier 1851. Son fils Théodore à 12 ans.

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