RAYMOND ET FRANÇOISE, UNE HISTOIRE D’AMOUR, épisode 13, les loups sont entrés dans Paris

3 juin 1940

Rien de bien marquant sur Paris, Françoise continue d’espérer et d’influer sur la mutation de Raymond, elle soigne aussi sa dentition, met ses robes d’été en état et dîne avec Fred et sa nouvelle femme.

D’ailleurs cette dernière en prend un peu pour son grade, elle ne la trouve pas jolie mais compense avec du chic et de la simplicité dans les manières.

La ville de Dunkerque vit ses derniers jours, les allemands resserrent leur étau.

Sur les routes c’est toujours la fuite des populations.

Il y a eut un bombardement sur Paris mais Françoise s’est réfugiée à la cave et dit-elle cela n’a pas été terrible.

Elle est sur le départ et boucle ses bagages , elle devrait être déjà loin si elle ne se devait de tenter encore et encore d’atteindre sa connaissance du ministère.

On sent chez elle poindre une angoisse, les mots d’amour et de soutien ainsi que les références à Dieu se multiplient .

4 Juin 1940

Françoise est toujours à Paris avec divers préoccupations majeures. Elle se dispute avec son chargé d’affaires qui ne veut pas lui fournir d’argent liquide et vendre ses titres.

La dispute tourne à l’aigre et elle le traite de Gamelin, vraiment ces hommes d’argent sont détestables et celui-ci en particulier.

Elle s’est aussi rendue à Saint François de Salle pour y rencontrer le premier vicaire. Elle lui a raconté son histoire mais visiblement le poids des traditions est trop fort et il ne veut rien faire pour elle.

Il s’étonne même de la mansuétude du grand pénitencier sur l’affaire.

Françoise retourne donc voir le chanoine et l’implore, celui ci plein de grâce la fait enfin agenouiller et lui donne lui même l’absolution.

Raymond de son coté a t-il convaincu son aumônier ?

D’ailleurs ce n’est qu’une absolution provisoire et après la guerre il faudra demander l’annulation du mariage. Le prix en a été de réciter un chapelet à notre Dame des Victoires.

Le dernier bateau a quitté Dunkerque, les allemands ont prit possession de la ville en ruine, entre le 28 mai et ce jour, presque 340 000 hommes ont embarqué pour l’Angleterre. On dit qu’il a 120 000 français parmi eux. Certains disent que la part belle a été faite aux anglais à notre détriment, nous avions plus d’hommes et il y en a moins qui ont été évacués.

5 Juin 1940

La bataille de la Somme et de l’Aisne est commencée, Raymond est au cœur de la tourmente, son amour s’inquiète à juste titre.

Il y a peu d’espoir qu’il soit muté, tante Gaby a enfin pu rencontrer Signoret.

Demain matin Françoise prend le train pour Bayonne et ira se réfugier chez la duchesse de Gramont à Bidache.

Aucun souci pour elle, hébergée, nourrie et munie d’argent, elle n’aura pas à souffrir les affres du désespoir et de la misère de la plus part des réfugiés.

 » N’oublie jamais, quoi qu’il advienne que je t’attendrai toujours et ne serai qu’à toi seul.

Bon courage mon amour ! Dieu te protège ! »

6 juin 1940

C’est le départ, Françoise est soulagée de partir , mais peinée d’accroître la distance entre elle et Raymond.

Quand se reverront -ils ?

 »Bon courage mon amour, nuit et jour , éveillée ou en rêve je suis prêt de toi , je suis fière de toi et je t’attends »

Les armées françaises résistent avec âpreté mais malheureusement sont percées en plusieurs endroits et doivent se replier sur la rive gauche de l’Aisne.

7 Juin 1940

Françoise a traversé la France sans problème, aucune trace de guerre le pays est calme et vert.

Les envahisseurs sont presque à la Seine.

A partir de cette date la correspondance est absente et le cahier cesse.

 

 

Je possède quelques ordres de missions qui indiquent les déplacements de Raymond en cette fin juin 1940.

Raymond à partir du 15 juin est affecté au service du lieutenant David spécialiste principal de neurochirurgie de la 2ème armée.

Avant le 22 juin Raymond se trouve à Nîmes

Le 22 juin 1940 Raymond a rejoint la direction du service de santé de Toulouse et est affecté à la caserne Compan dépôt Art 17 à titre provisoire.

Le 25 juin il effectue un aller et retour sur Bayonne avec pour mission un service sanitaire

Le 29 juin le docteur T fait un aller et retour Toulouse Lannemezan avec un convoi sanitaire

Le 20 juillet le chef de clinique de neurologie actuellement au dépôt d’artillerie 17 à Toulouse est affecté à l’hôpital Saint Stanislas

Raymond T est démobilisé le 30 août 1940

Comme nous le savons la troisième république aura aussi vécu ses derniers moments en ce mois de juin tragique.

Paris est déclarée ville ouverte et occupée par les allemands, dès le 14 juin.

Ensuite tout se précipite, la demande d’armistice, le départ d’un obscur secrétaire d’état à la guerre pour l’Angleterre et son appel du 18 juin. Le non moins célèbre discours du maréchal qui fait don de sa personne et l’occupation d’une grande partie de la France.

Françoise et Raymond ont -ils entendu le maréchal et le général, qu’ont- ils pensé de la prise de pouvoir du vieux Pétain. Je n’en sais absolument rien.

Toujours est-il que cette circonstance historique fera qu’ils se retrouveront et se marieront à Toulouse le 20 août 1940.

Ensuite , ils suivront leur destin et fonderont une famille. Raymond deviendra un spécialiste renommé et Françoise donnera jour à quatre enfants.

Ils continueront à faire du scoutisme et à s’aimer comme le témoigne quelques lettres plus tardives.

J’ai été heureux de faire revivre cette correspondance amoureuse entre ces deux êtres séparés par la guerre.

C’est un témoignage précieux et je remercie celui qui m’a transmis ces beaux documents.

Fin

RAYMOND ET FRANÇOISE, UNE HISTOIRE D’AMOUR, épisode 7, dans l’attente des combats

 

5 janvier 1940

Nous sommes au début d’une nouvelle année, tout le monde espère que la guerre va s’arrêter. Françoise va mieux, elle skie le matin et travaille sa sténo anglaise l’après midi.

Son amitié avec les deux canadiennes se poursuit et elle rencontre même une cheftaine de sa connaissance qui travaille ici à la garde d’un enfant .

Elle est très heureuse que son article sur les louveteaux ait-été intégralement publié.

10 janvier 1940

Françoise prolonge son séjour à Mégève, elle y cherche maintenant du travail .

Les lettres de Raymond n’arrivent pas, onze jours sans nouvelle cela fait long, que fait-il, comment se porte t-il?

Dans la station il y a des pilotes polonais en permission, ils font part de leur expérience et expliquent ce qu’ils ont vu. C’est effrayant pour eux, l’armée nazie nous est largement supérieure.

Pas rassurant pour l’avenir, que fera t-on si les allemands nous attaquent.

La situation est assez paradoxale, les allemands ont envahi la Pologne pour récupérer un morceau de terre qui peut -être leur appartenait. Maintenant le territoire polonais leur appartient et ils massacrent les populations.

Nous leur avons déclaré la guerre mais nous ne bougeons pas, quatre mois l’arme à la bretelle.

Les mobilisés jouent au foot et à la manille, le pinard leur est régulièrement versé et les pilotes Polonais font du ski à Mégève.

Que signifie cette attente, ce statu quo, à quoi jouent Daladier et Chamberlain?

Tout pourrait être normal mais les soldats trouvent le temps long sans femme et à l’arrière les femmes trouvent le temps long sans les hommes.

Françoise a reçu de tante Gaby une montre bracelet, elle fête son anniversaire avec les canadiennes en mangeant des gâteaux dans une pâtisserie.

Peut être a -t-elle trouvé un emploi au ministère de l’armement aux champs Élysée avec un salaire de 1700 francs. Mais rien n’est fait et ce n’est que pour dans deux mois.

17 janvier 1940

Enfin du travail, Françoise a été reçue par Mme Thuillier directrice d’une maison d’enfants qui se nomme les Marmousets et la situation à vite évoluée à l’avantage de Françoise. Le gîte et le couvert, plus un petit pécule et du temps libre pour skier. Elle aura à s’occuper des enfants et à faire un peu de secrétariat.

22 janvier 1940

Françoise s’installe dans son travail et sa nouvelle vie, ce n’est pas très contraignant, surveillance de l’étude et des activités sportives. Les autres employés sont sympathiques. Elle a une chambre pour elle seule où elle s’adonne à la contemplative méditation de voir monter les volutes de la fumée de ses cigarettes. Une baignoire est à disposition et elle se glisse volontiers dans l’eau fumante après avoir fait l’effort de quelques descentes pentues.

Là dans la nudité et la chaleur humide, noyée dans les vapeurs chaudes et engourdie par la suave douceur du savon elle se prête à imaginer les caresses de Raymond et le bonheur qu’ils pourraient ressentir si tous deux étaient dans l’écrin fumant de la lourde baignoire de fonte du chalet.

Mon dieu quelle outrecuidance de laisser son esprit s’égarer ainsi alors qu’elle est à deux pas des enfants, de ses collègues et de sa directrice.

La guerre s’intensifie, la guerre de course contre le commerce anglais s’intensifie et Hitler projette maintenant l’invasion de la Norvège et du Danemark.

Dans les Vosges la situation de Raymond n’a guère changé, ski, consultations médicales aux civils et aux soldats.

Il lui tarde de voir aboutir ses demandes de mutation dans un service de neurochirurgie aux armées.

Mais malgré divers appuis rien ne vient récompenser ses demandes.

Le temps passe lentement au front et les soirées entre officiers sont consacrées au piano, au chant et à l’accordéon.

Françoise fait aussi du secrétariat pour Mme Thuillier et ensuite se rend avec les autres dans la chapelle privée du chalet pour une prière en commun . Elle aime aussi s’évader avec ses deux amies en dînant avec elles à l’hôtel Sylvana.

29 janvier 1940

La situation au front est intolérable tant les heures sont dures à tuer, quelques patrouilles, quelques exercices mais désespoir de ne rien voir arriver, de ne rien faire de concret, tous pensent qu’ils seraient mieux chez eux.

Des représentations théâtrales et musicales sont organisées pour dérider les âmes perdues.

Aux Marmousets nous préparons avec les enfants un spectacle pour l’anniversaire de la directrice, décidément que cela soit au front où à l’arrière l’on théâtralise.

A Paris que tante Gaby trouve lugubre, les prix flambent et les plus pauvres ont du mal à joindre les deux bouts.

Mais si il est bien une pénurie dont se plaigne les deux amants c’est celle des stencils, oui la vie est dure quand on doit retaper plusieurs fois le même texte, cela ferait peut-être rire les habitants de Varsovie mais bon chacun ses préoccupations.

Celle d’un officier français dans ses lettres était donc l’absence de ce bien si précieux.

AVIS DE RECHERCHE, LA PHOTO DU BOULANGER DE CHINON

Je m’appelle Xavier  Peyrouteau, je suis un peu gêné de poser devant un photographe, c’est la première fois. C’est vraiment intimidant. Mais cette manie de fixer son image sur un support  commence à se développer et beaucoup de mes clients ont franchi le pas.

Alors je me suis dis pourquoi pas moi, avec ma femme ont a poussé la porte de l’atelier le plus proche et l’on a pris rendez-vous.

Moi je ne voulais pas poser avec un costume, cérémonieusement, je n’étais pas à un enterrement ni à un mariage. Il me semblait que cela serait mieux que je mette mes habits de travail.

Car voyez vous ce sont ces habits qui me caractérisent le plus, je suis né le 28 novembre 1850 à Saint Georges les Baillargeaux près de la grande ville de Poitiers. Mon père était boulanger. J’ai grandi dans son sillage et j’ai fais mes premiers pas dans un fournil.

Tout petit je me suis complu dans la farine et autant que l’odeur de ma mère l’odeur du pain qui cuisait me tranquillisait et m’apaisait.

Je n’étais qu’un nourrisson  quand nous nous installâmes à Jaunay Clan le village d’à coté.

Mes parents installèrent une boulangerie sur la place de l’église, ce n’était pas très grand , mes grands-parents maternels,  Charrier vivaient avec nous. mon grand père se prénommait Jacques et ma grand mère portait  le prénom bizarre de Théolinde. Papa était assisté d’un jeune  ouvrier d’environ  18 ans qui se nommait je crois me souvenir Abel Doré mais il y en avait eu d’autres avant.

Mon père eut la mauvaise idée de mourir en  1868 à quarante et un ans, il n’était pas bien vieux mais il était malade. Dommage il était pourtant très fier d’être vice président du secours mutuel.

Je devins patron à mon tour, enfin plutôt ma mère. C’était elle qui tenait la boutique avec ma sœur Eulalie, moi je tenais le fournil.

En  1876 je me mariais à Loudun avec Marie Madeleine Leblanc, c’était un beau mariage, elle était jolie et son père propriétaire  lui laissa une belle dot. Avec cela et mes biens propres on s’installa à Chinon. Nous n’avions pas choisi cette ville au hasard car l’un de mes oncles y était installé. Le fournil se trouvait rue haute Saint Étienne nous demeurions avec Justin Leblanc le frère de ma femme. Lui était employé à l’enregistrement. J’ai rapidement embauché deux ouvriers boulangers,  ma femme tenait la boutique.

C’est donc à cette époque là que je me fis faire cette photo, comme pour marquer le début d’une réussite

Regardez comme j’étais beau avec mon calot, ma chemise gaufrée et mon beau tablier. Bon certes au travail je n’avais pas de nœud au col mais un peu d’élégance pour ce moment unique n’était après tout pas du luxe. J’ai même pris un énorme pain que j’avais cuit le matin même, cela faisait un peu théâtral.

Le plus dur fut de rester concentré car le temps de pause était assez long, mais je suis content du résultat.

Peu de temps après ma femme tomba enceinte et accoucha en  juin  1877 d’une petite fille qu’on prénomma Marie Juliette Hélène mais qui serait Hélène pour tout le monde.

Puis j’ai eu une deuxième fille en janvier 1879, j’aurais aimé avoir un garçon mais le destin n’a pas voulu.

Nous en avons d’ailleurs eu un en novembre  1882 mais le pauvre est mort quatre mois plus tard, adieu l’espérance que ma boulangerie soit reprise par un petit Peyrouteau.

Comme un bon fils j’ai pris ma mère chez moi, comme on dit « pour la finir ».

Les années ont bien vite passé et en  1897 on a marié notre première, un très bon parti que ce Bertrand Bergé, fondé de pouvoir à la recette particulière des finances. Hélène ne manquera de rien et deviendra une Madame, au moins elle ne se tuera point derrière un comptoir à vendre du pain.

Notre seconde fit aussi un magnifique mariage  en 1902 avec un clerc de notaire de La Rochelle s’appelant Louis Alphonse Raimbault. Nous étions comblés.

Mais le malheur nous frappa et ma femme disparut le 11 aout  1903. Mon beau frère Edmond Girard et ma sœur Eulalie vinrent travailler chez moi, avec eux et mes deux ouvriers la maison tournait bien.

En  1911, j’avais trois ouvriers, plus Edmond et une domestique, ma sœur en patronne avisée dirigeait ma boutique. J’étais fier  de ma réussite.

Mais je vieillissais et je me décidais à céder ma boutique, le pain se ferait bien sans moi.

Je quittais même Chinon et je m’installais dans le petit bourg de Buxerolle dans la Vienne.

Par l’intermédiaire de connaissances je rencontrais une veuve de deux ans plus jeune que moi, Le 27 novembre1914 nous nous mariâmes .  Albertine  Céline Rousseau c’était son nom était propriétaire et je m’installais chez elle ,rue Paul Huet à Chinon.

J’étais de retour dans ma ville et souvent au cours de mes promenades je repassais devant mon fournil de la rue Jean Jacques Rousseau. Mes filles étaient bien mariées , j’avais des petits enfants. Mes nuits passées à la chaleur du four à bois m’avaient usé et les années me pesaient.

 

Xavier Peyrouteau le boulanger de ma petite photo mourut chez sa deuxième femme rue Paul Huet à Chinon le 14 juin 1918 à l’age de 67 ans.

Sa fille Hélène mourut à Orbec dans le Calvados le 08 juillet 1979 à l’age de  102 ans,  Marguerite elle s’éteignit à Saumur le 13 aout 1959.

Sa deuxième femme Albertine Céline Rousseau mourut le 16 février  1932 à Chinon en son domicile. Après qu’elle eut fait don en 1928 au musée de la ville d’un siège pliant de campagne qui provenait du mobilier de l’empereur à Saint Hélène et ramené par un officier de sa suite.

C’est une vie en résumé, mais il m’a plu de faire revivre un instant cet homme figé sur cette petite photo découverte par hasard sur une brocante.

Sa fille Hélène a vécu 102 ans et est morte en Normandie en 1979 peut-être que certains d’entre vous se souviennent de cette vieille dame après tout ce n’était pas si courant les centenaires à cette époque.

Il serait plaisant de retrouver quelqu’un qui ait connu cette femme qui était la fille d’un homme né en  1850, ce serait une main tendue vers le passé.

Alors faites partager et voyager mon boulanger de Chinon afin que de nouveau nous sentions l’odeur du pain qu’il produisait.

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Voilà aujourd’hui un magnifique cliché d’un couple de bourgeois avec leur fille.

Madame porte une élégante robe noire, avec un corsage au col en v brodé de dentelle. Ses cheveux soigneusement peignés lui donnent un air de sagesse et de sérénité heureuse.

Des lunettes viennent corriger sa mauvaise vue. Aux oreilles des boucles, au cou un collier avec un pendentif en forme de cœur, au poignet un gros bracelet torsadé. Au doigt signe de mariage une bague d’alliance. Beaucoup de bijoux marquants une appartenance à un milieu aisé.

Lui en son costume sombre fait indubitablement penser à un notable. Il porte binocle, une moustache cirée et bien coupée. Une barbichette lui donne un brin d’importance.

Il porte cravate et chemise blanche et l’on aperçoit une chainette qui retient peut-être une montre.

Sa veste de costume est longue et bien coupée, le monsieur en impose.

La petite fille âgée d’une dizaine d’années est aussi vêtue avec recherche, robe à la mode, col en dentelle, chaussettes avec de magnifiques fleurs et une ceinture de soie du plus bel effet. Elle aussi a un bijou autour du cou, qui n’est pas sans rappeler celui de sa mère. Elle a une gourmette, peut être cadeau pour sa communion et porte une chaine avec deux médaillons et une croix catholique.

Un petit nœud dans les cheveux vient accentuer sa beauté naturelle.

Ils posent devant ce qui semble être leur maison, ils ont déployé un tapis sur les marches de leur perron .  Au fond on voit une chaise de style empire  et en premier plan une sellette  avec un pot dessus . Les fenêtres ont des rideaux et des doubles rideaux.

Qui sont ces gens, quel a été leur destin ?

La photographie a été prise dans la petite ville de Loudun par Emmanuel Mergault entre 1896 et  1925

 

Emmanuel Mergault

Fils d’un journalier, Louis Emmanuel Mergault est né le 30 juin 1862 à Loudun (Vienne) Il est peintre en voitures, domicilié à Loudun quand il passe devant le conseil de révision en 1882.  Il se marie le 4 avril 1888 avec Alexandrine Gourgelon, âgée de 21 ans. Cette union ne sera pas une réussite car il  divorce le  6 juillet  1889. Alexandrine se refusant à ses devoirs conjugaux et ayant quitté le domicile conjugal pour suivre son amant  Emmanuel Mergault.Il se remarie le 15 octobre 1890 avec Blanche Landry, lingère. Il demeure rue des petites caves

En 1896, Emmanuel Mergault est recensé comme peintre photographe, faubourg du Pasquin  .Il changera d’adresse entre  1906 et  1911 pour s’installer au 93 de la route de Thouars. En 1921 il est toujours photographe à la même adresse. En  1926 il a cessé son activité pour la transmettre à André Bouget et Pelegrina Herrera Galludo, veuve de Montes Dans sa publicité, cette dernière ne manquera pas de rappeler qu’elle avait repris l’ancienne Maison Mergault ; une référence pour les Loudunois.

Louis Emmanuel Mergault est mort à Loudun le  12 janvier  1931

 

Certains renseignements viennent  du blog Portrait sépia ( avec l’aimable  autorisation de l’auteur ), si vous êtes intéressés par les photos anciennes ne manquez pas d’aller y faire un tour.

 

J’espère qu’avec votre aide je pourrai retrouver le nom du couple et de la petite fille

 

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Aujourd’hui intéressons nous à trois photos prises à Poitiers et à Chinon dans les ateliers de Camille Thiolier, Garnier Frances et Garniers Frances et Emile Rat

 

Raymond Garnier

Commençons par parler de Raymond Hylaire Garnier il est né le 23 février 1847 à Limogne en Quercy d’un père gendarme.

Il commence sa carrière à Cahors dans le département du Lot, il rencontre l’amour et se marie avec Marguerite Jeanne Frances le 13 décembre 1876. Cette dernière fille du pays est née à Cahors en 1856.

Raymond Garnier outre son atelier de Cahors ouvre une succursale à Gourdon dans le même département et une à Sarlat en Dordogne.

En 1879 il est photographe à Tours domicilié au 1 rue de la préfecture ( Atelier Ambroise Duval )

Il travaille également sur Chinon et Tours pour son propre compte.

Il est maintenant associé avec sa femme et les photos portent les noms Garnier Frances.

A Chinon son atelier se trouve quai Jeanne d’Arc.

En 1881 il est domicilié à Poitiers au 16 de la rue Magenta en 1885 et il s’associe avec Emile Rat jusqu’en  1886.

Il quitte la Vienne pour s’installer en Vendée dans la petite ville de Luçon, il y divorce de son épouse par arrêt du tribunal de Fontenay le Comte le 22 novembre 1889.

Après son divorce il épouse une jeune Saintaise nommée Griseau Marie qui vit à  Montreuil en Seine Saint Denis.  Ils convolent dans cette dernière localité  le 11 septembre 1890. A cette date il est déjà installé à Niort au 8 place du temple, en 1906, il est au 4 de la rue Barbezière . Il y restera jusque dans les années 1930, où il apparait une dernière fois en 1931 toujours à la même adresse.

Ils auront une fille prénommée Hélène le 01 mars 1895 (décédée à Paris 12ème en 1969 )

Garnier décède à Paris 19ème le 05 mai 1936 et son épouse le 14 mars 1939 à Pantin, ils sont enterrés tous deux dans le cimetière de cette localité.

Marie Marguerite Frances se remarie à Paris 7ème arrondissement le 24 octobre 1912 avec un comptable nommée Lesillard Armand Louis, il légitime en même temps les trois filles qu’il ont eu ensemble. il est à noter que leur première fille Marguerite est né le 10 avril 1888 bien avant le divorce du couple Garnier, Frances. L’enfant est alors reconnu par le père mais déclaré de mère inconnu.

Marguerite Frances est encore vivante lors du décès de sa fille Marceline le 14 octobre 1938

 

Emile Rat

 

Intéressons nous à son associé sur Poitiers

Ce dernier est né à Jaunay clan près de Poitiers le 21 mai 1855

En 1875 lors de son conseil de révision, il est déjà photographe rue des Herbeaux à Poitiers

En 1885 il s’associe à Garnier Frances et s’installe au 16 rue Magenta à Poitiers qui deviendra par la suite le numéro 40

Dès l’année suivante il exerce seul à la même adresse puis associé à son frère cadet Léon.

Raymond Garnier qui déménage souvent étant parti en Vendée.

Bon portraitiste dont la spécialité était les agrandissements inaltérables au charbon et au

platine, Émile Rat, au fil des années, se constituera une belle clientèle qui lui apportera une belle aisance

Il exercera à Poitiers jusqu’à sa mort le 09 décembre 1910.

 

Si vous avez manquez les autres avis de recherches voici les lien

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Aujourd’hui deux magnifiques photos de la région nantaise.

Un portrait d’enfants  avec une probabilité pour qu’ils soient frère et sœur, fait chez Henry Penot , place du change à Nantes .

L’autre photo est une communiante, avec possibilité que cela soit la petite fille du portrait précédent.

Photo prise à Saint Philbert de grand lieu chez Padiou Robard.

Henri Poinot : né en 1867 à la Chapelle basse mer en Loire Atlantique où son père était cultivateur.

Devenu photographe, il signera ses photographies sous le patronyme de Henry Penot.

Il est photographe (employé) résidant à Nantes (Loire-Atlantique) quand il passe devant le conseil de révision en 1887.

En  1896 il demeure passage de la Pommeray à Nantes, il y vit avec sa femme Camille Gousseau  (modiste ) et sa sœur  Marie qui est lingère.

En  1901 il est installé place du change à Nantes où il a repris l’atelier d ‘Auguste Burgaud.

Il y vit avec sa femme et ses fils André et Roger ainsi qu’avec une domestique Marie Rebalet.

Il exerce place du change jusqu’en 1921, son fils Roger est devenu également  photographe avec lui.

Sa femme Camille décède le  24 juin 1921 à Nantes, son fils ainé André photographe également est quand à lui est décédé à Santa Rosalie, basse Californie,  Mexique le 03 novembre 1921.

 Il va y être actif une trentaine d’années. Il est radié des listes électorales de Nantes avec la mention : « Parti en 1927 ». On trouve la signature d’Henry Pénot sur plusieurs cartes postales de l’inventaire des édifices religieux à Nantes en 1906. En 1924, puis en 1925, il se rend à Blain (Loire-Atlantique) où il photographie les représentations des « Mystères du Christ » et de la « Passion ».

En  1931 Penot apparait sur le recensement de Guérande avec sa deuxième  femme Louise et leur  fils Henri né en  1927.

La deuxième photos a été prise à Saint Philbert de grand lieu dans l’atelier de Pierre Auguste Jean Marie Padiou. Ce dernier s’est marié en 1897 avec Anna Marie Robard, sur la commune de Bourgneuf en Retz. La photo que je présente porte le sigle Padiou Robart Saint Philbert de grand lieu.

Il semblerait que le couple change de région et se fixe dans la Marne où l’on trouve trace de la naissance de deux de leurs fils dès 1900.

La photo a donc été prise entre  1897 et 1900 ce qui donne une fourchette assez précise.

Domiciliés à Epernay il semblerait, qu’ils aient abandonné la profession de photographe, lui exerçant le métier de jardinier.

Je jette donc une bouteille à la mer, pour retrouver des photos  Padiou Robard et évidemment leur trace.

Je cherche également le décès de Henry Pénot et l’identité des enfants sur les photos.

De nombreuses photos de Henry Pénot sont en vente sur les sites spécialisés par contre je n’en ai pas trouvé de Padiou Robard;

Alors à vos marques, prêt partez pour cette nouvelle énigme………..

 

Si vous avez aimé allez voir

AVIS DE RECHERCHE SUR PARIS

AVIS DE RECHERCHE SUR SAUMUR

 

 

Ps : Je me réfère souvent à l’excellent blog   » portrait sépia »  que je vous invite à visiter si vous aimez les photos anciennes.

 

 

 

 

 

 

AVIS DE RECHERCHE SUR SAUMUR

Fils d’un serrurier, Pierre Victor Coué est né le 16 mai 1838 à Angers (Maine-et-Loire). Il est doreur photographe quand il se marie dans cette ville le 5 novembre 1861. En 1870, il acquiert  le fonds de commerce de photographie de Joseph Le Roch à  Saumur (Maine-et-Loire) et se présente comme le « peintre-photographe de l’École de cavalerie ». Professionnel réputé, il emploie un moment trois personnes dans son atelier. Il cesse son activité à  Saumur en 1912.

A compter du 25 décembre 1883,Victor Coué prend à  bail une portion de maison 14, quai Jeanne d’Arc à  Chinon (Indre-et-Loire) où il ouvre une succursale de son atelier saumurois. Il semble qu’il ait déménagé 2, rue de l’Hôtel de Ville en 1891. En 1911, lui ou l’un de ses employés, est à  Chinon « tous les jeudis et les jours demandés ». Cette succursale ferme définitivement le 25 décembre 1911.

Source : site Internet Saumur-jadis

 

Ces photos ont été prises après  1886, année où il s’est installé au 57 rue d’Orléans, un photographe nommé Voelcker lui succédant au 50.

 

Un autre photographe avec cette jolie petite fille prise ne studio devant un jolie siège

 

Louis Maurice Hérault est né le 22 septembre 1872 dans la commune de Puy Notre Dame dans le Maine et Loire. Il s’y est marié le  06 octobre  1894 avec une lingère nommé Onillon Juliette. 

En  1894 il est déjà photographe, peut être à Angers.

Il arrive à Saumur en  1898 et s’installe rue de la comédie, puis déménage au 89 rue d’Orléans au rez de chaussé de l’ancien hôtel de France.

 

Voila pour ces  photos du jour, à vos recherches pour combler l’histoire de ces personnages.

 

 

 

 

AVIS DE RECHERCHE SUR PARIS

Aujourd’hui je vais ouvrir une nouvelle rubrique sur mon blog

Nous sommes nombreux amateurs de généalogie à aimer les brocantes et à espérer y dénicher des petits trésors.

Moi ce que j’aime par dessus tout ce sont les livres mais je suis également sensible aux vieux papiers et aux vielles photos.

Dernièrement je me suis laissé tenter par deux albums photos dont l’un est daté de 1884.

Devant la beauté de ces portraits dont certains portent une date ou un nom j’ai décidé de vous faire partager ma trouvaille.

Comme les photos sont presque toutes estampillées par le photographe je ferais également une courte généalogie de ces derniers.

Nous allons donc commencer par deux portraits réalisés à Paris par l’atelier photographique Gougenheim et Forest.

Cet atelier se situait 10 rue croix des petits champs Paris 1er arrondissement et était issu de la collaboration entre Edouard Gougenheim photographe et Adèle Forest qui était peintre.

Leur association est acté en 1872, lui amène son matériel, son atelier, sa clientèle et elle le procédé de fabrication d’émail propre à la photographie.

La photographie sur émail sera leur spécialité et il obtiendront de nombreuses médailles notamment à l’exposition universel de Paris en 1889 .

Ils auront dans leur clientèle de nombreux artistes et notamment des chanteurs de l’opéra voisin.

Edouard Gougenheim était né à Strasbourg dans une famille de confession juive le vingt cinq décembre 1838. Ces parents étaient tailleurs d’habits.

Il se maria avec Babette Schwab née à Strasbourg le sept novembre 1835, cette dernière était choriste à l’opéra.

Le mariage eut lieu à la mairie du 18ème arrondissement le 30 juillet 1863. Il eurent trois enfants, Henri, Eugène et Alphonsine.

Edouard Gougenheim est décédé au 35 rue pereire à Saint germain en Laye le 06 aout 1911 et sa femme Babette Schwab à la même adresse le 14 septembre 1912.

Je n’ai également aucune idée de l’identité des mes deux portraits, mais l’habillement et leur aspect général me font penser qu’ils ne sont pas de simples ouvriers.

Je serais un généalogiste heureux si quelqu’un reconnaissait ces deux personnes, les miracles existent bien en la matière.

J’espère que cet article déclenchera une émulation participative.

Si vous avez des photos de cet atelier je serais heureux de les ajouter aux miennes et bien évidemment je compléterais mon article si l’on me communique des renseignements complémentaires.

Je vais terminé par un petit article sur les émaux photographiques. En espérant que vous soyez nombreux à faire circuler mes deux portraits.

L’article suivant sera dédié à un photographe nantais Henry Pénot .