ODE A UN DÉPART

Accrochée à mon bras une vieille dame va cheminant.

Nos pas résonnent dans un couloir qui mène au néant.

Au loin quelques lumières clignotent, un homme geint.

Nous chuchotons pour fuir le silence que l’on craint.

Chambre onze, nous pénétrons, il est là presque gisant.

Les moniteurs éclairent son regard fuyant.

La pauvre éplorée regarde de ses yeux humides le visage défait.

C’est l’homme qui hier la protégeait et l’aimait.

Joues creuses, face émaciée, notre vieux héros se bat.

Yeux hagards, respiration fuyante, on t’en supplie, ne t’en va pas.

Tremblante elle s’approche , du fond de ton presque trépas.

Rassemblant tes dernières forces, tu lui souris papa.

Se penchant sur lui, elle embrasse son vieil amant.

Il lui susurre un » je t’aime » en souriant.

Qu’il est beau ce témoignage d’amour

Ma chère maman garde le pour toujours.

Peut être m’entendais tu , peut être pas.

Nous avions choisi d’être là.

Peut être nous sentais tu, peut être pas.

Lorsque nous serrions ton bras.

Puis dans un dernier râle ce fut ta fin

Nous laissant orphelin de notre destin

Le phare de notre vie s’est éteint.

Mon dieu qu’il est dur notre chagrin.

Dors en paix petit papa

Fait malheureusement suite au texte ci dessous

ODE A UN VIEILLARD

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